@linsanka1: « Un rêve depuis la fenêtre » Partie 3/7…🚀🚀💡 Bonne lecture 📖 Il était 10h pile quand j’avais pris mon premier train à la gare de Paris, en direction d’une destination inconnue. J’arrive à Reims, à la gare des jeunes comme moi, là depuis des années… mais pour eux, rien n’a changé. On discute. Ils me prêtent un téléphone pour que je puisse appeler mes parents, leur donner de mes nouvelles après quatre mois de silence. Puis, ils me montrent l’hôtel de police. C’est tout ce qu’ils peuvent faire pour moi. À la police, un autre combat commence, et il continue encore aujourd’hui. Des interrogations sans fin : — D’où viens-tu, jeune homme ? — Quel âge as-tu ? — Pourquoi es-tu venu ? — Par où es-tu passé ? — Pourquoi la France ? — Levez-vous. C’est parti pour une séance photo avec une pancarte N* X, comme dans les films américains. Je suis menotté sur une chaise, en attente d’une décision administrative. À cet instant, je me sens suspendu entre deux mondes. Entre celui que j’ai quitté, et celui que je n’arrive pas encore à atteindre. Escorté par deux voitures de police vers une destination inconnue, Depuis l’intérieur, j’entends les bruits des gyrophares, Et la radio qui informe notre départ. Pour la première fois depuis mon départ du pays de Kotô, je me sens comme un super-héros, ou comme Batman, Un acteur dans un film. Avant de revenir à la réalité : Je ne suis qu’un colis, à livrer à une adresse encore inconnue. Après quarante minutes sur la nationale D944, entre Reims et Châlons-en-Champagne, on arrive. Un foyer pour l’enfance. D’autres jeunes. D’autres histoires. D’autres silences. D’autres voyageurs. Voyager… Voyager pour découvrir. Voyager pour apprendre. Voyager pour s’évader. Voyager pour partager. Mais ce jour-là, je voyageais pour survivre. Au foyer, je découvre la fatigue dans les regards, La réflexion intérieure dans les silences, Et parfois, une peur qu’on ne dit pas. Un éducateur m’accueille. Il me montre ma chambre. Un lit superposé, une petite armoire, une fenêtre. Encore une fenêtre. Je m’en approche. Je regarde. Je ne vois pas grand-chose, mais c’est là que je commence à espérer. C’est là que je commence à rêver. Chaque jour, j’attends quelque chose : une décision, une lettre, un rendez-vous. Mais rien n’est simple. Rien n’est rapide. Dans ce foyer, on ne choisit pas ses compagnons, mais on partage les mêmes blessures. Il y a ceux qui dorment pour oublier. Ceux qui parlent fort pour ne pas entendre leurs pensées. Et ceux, comme moi, qui se réfugient dans le silence. Un soir, un éducateur me dit : -Toi, tu regardes toujours par la fenêtre. Je souris. Il n’a pas tort. Mais il ne sait pas que depuis toujours, depuis le début, je rêve depuis la fenêtre. Un étranger voyageur Ici et là-bas N’hésitez pas de laisser vos reactions Merci @🇫🇷ℝ𝕆𝔹𝕆𝕋 GUINÉEN🎤 📚🇬🇳 @♥️Joliebourafett06♥️ @Hadya presie @@Fyd-yas❤️🇬🇳🇵🇸

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Tuesday 22 July 2025 20:30:50 GMT