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L’HISTOIRE DES BALUBA : UNE LEÇON DE DIVISION Il fut un temps, au cœur du Katanga, où les Baluba formaient un grand peuple uni, héritier d’un empire puissant autour du lac Upemba. Cet empire luba, fondé sur des clans prestigieux appelés Bakwa (Bakwa Ilunga, Bakwa Nkulu, Bakwa Luntu, Bakwa Mulumba, etc.), rayonnait par sa royauté sacrée, son culte des ancêtres et son organisation politique. Mais un mal intérieur vint ronger sa force : la division. Certains clans, frustrés par les querelles de succession et en quête d’autonomie, décidèrent de quitter le Katanga. Ainsi, les Bakwa Kalonji, Bakwa Luntu, Bakwa Dishi et Bakwa Mulumba prirent la route vers le centre du Congo, suivant les rivières Sankuru, Lubi et Lubilash, pour fonder ce que l’on appellera plus tard les Baluba du Kasaï. Ce départ fragilisa le tronc originel resté au Katanga : Bakwa Ilunga, Bakwa Nkulu, Bakwa Kazadi, Bakwa Kasongo, etc.. Moins nombreux, divisés, ils laissèrent un espace aux peuples autrefois dominés (Songye, Kanyok, Bemba, Chokwe, Tetela…) qui saisirent l’occasion pour secouer la tutelle luba et s’affirmer. Pendant ce temps, au Kasaï, les clans migrants vécurent le même cycle : au début forts et respectés, mais vite rattrapés par les divisions internes et les hostilités avec leurs nouveaux voisins (Lulua, Kuba, Kanyok, Tetela, Chokwe…). Quand les Belges arrivèrent à la fin du XIXe siècle, ils trouvèrent ce peuple brisé par ses propres rivalités. Mais paradoxalement, séduits par leur passé impérial et leur culture structurée, ils firent des Baluba du Kasaï leurs “privilégiés” : premiers éduqués massivement, employés dans l’administration et l’Église. Ce choix colonial réveilla les vieilles rancunes. Pour les peuples voisins, hier dominés par l’empire luba, c’était une blessure rouverte : “Voilà encore ces Baluba, mis en avant par les étrangers !”. Ainsi, l’histoire des Baluba nous enseigne une leçon claire : la division interne est toujours la porte par laquelle les autres entrent. Ce qui a causé la chute de l’empire luba au Katanga a été reproduit au Kasaï, et ses conséquences pèsent encore aujourd’hui dans les mémoires collectives. #kinshasa🇨🇩nabiso #congolaise🇨🇩🇨🇬 #congolaise🇨🇩
L’HISTOIRE DES BALUBA : UNE LEÇON DE DIVISION Il fut un temps, au cœur du Katanga, où les Baluba formaient un grand peuple uni, héritier d’un empire puissant autour du lac Upemba. Cet empire luba, fondé sur des clans prestigieux appelés Bakwa (Bakwa Ilunga, Bakwa Nkulu, Bakwa Luntu, Bakwa Mulumba, etc.), rayonnait par sa royauté sacrée, son culte des ancêtres et son organisation politique. Mais un mal intérieur vint ronger sa force : la division. Certains clans, frustrés par les querelles de succession et en quête d’autonomie, décidèrent de quitter le Katanga. Ainsi, les Bakwa Kalonji, Bakwa Luntu, Bakwa Dishi et Bakwa Mulumba prirent la route vers le centre du Congo, suivant les rivières Sankuru, Lubi et Lubilash, pour fonder ce que l’on appellera plus tard les Baluba du Kasaï. Ce départ fragilisa le tronc originel resté au Katanga : Bakwa Ilunga, Bakwa Nkulu, Bakwa Kazadi, Bakwa Kasongo, etc.. Moins nombreux, divisés, ils laissèrent un espace aux peuples autrefois dominés (Songye, Kanyok, Bemba, Chokwe, Tetela…) qui saisirent l’occasion pour secouer la tutelle luba et s’affirmer. Pendant ce temps, au Kasaï, les clans migrants vécurent le même cycle : au début forts et respectés, mais vite rattrapés par les divisions internes et les hostilités avec leurs nouveaux voisins (Lulua, Kuba, Kanyok, Tetela, Chokwe…). Quand les Belges arrivèrent à la fin du XIXe siècle, ils trouvèrent ce peuple brisé par ses propres rivalités. Mais paradoxalement, séduits par leur passé impérial et leur culture structurée, ils firent des Baluba du Kasaï leurs “privilégiés” : premiers éduqués massivement, employés dans l’administration et l’Église. Ce choix colonial réveilla les vieilles rancunes. Pour les peuples voisins, hier dominés par l’empire luba, c’était une blessure rouverte : “Voilà encore ces Baluba, mis en avant par les étrangers !”. Ainsi, l’histoire des Baluba nous enseigne une leçon claire : la division interne est toujours la porte par laquelle les autres entrent. Ce qui a causé la chute de l’empire luba au Katanga a été reproduit au Kasaï, et ses conséquences pèsent encore aujourd’hui dans les mémoires collectives. #kinshasa🇨🇩nabiso #congolaise🇨🇩🇨🇬 #congolaise🇨🇩

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